Equipe Mini 6.50
Joueurs
Thomas ANDRÉ
23 ans
Issu de la filière dite « classique » (Optimist, 420, 470), Thomas André a fait ses armes entre trois bouées, multipliant les succès sur le plan national mais aussi international avec, entre autres, une belle cinquième place décrochée lors d’un Championnat du Monde Jeunes en 2017, au côté de Justin Baradat. Justin qui, comme lui, a fait le choix de s’orienter vers la course au large, et en particulier de la Mini Transat, peu après que la Fédération internationale de Voile (World Sailing) décrète la mixité du dériveur mais également la pandémie de Covid-19. « Ça correspondait aussi à une envie, celle de pouvoir exploiter les phénomènes météo dans leur ensemble et pas seulement des situations de vent », explique le Brestois, par ailleurs stimulé par la gestion du bateau et la navigation au long cours. Son objectif lors de cette 24e édition ? « Prendre le départ en étant convaincu de pouvoir jouer la gagne. C’est important d’y croire sur ce type d’exercice », détaille le Finistérien qui se prépare, certes, à faire son premier grand saut à travers l’Atlantique, mais qui a d’ores et déjà montré ce dont il était capable en terminant notamment 2e de la Mini en Mai, 3e de la Mini Fastnet mais aussi 3e de la Puru Transgascogne en double cette saison. « Je vais un peu me laisser porter par ce qui va se passer pendant la course. Je l’ai préparée au mieux mais je sais que tout peut arriver », souligne le marin qui en a fait l’expérience l’an passé, lors de la Les Sables – Les Açores – Les Sables en se trouvant confronté à la casse d’un safran et, par ricochet, privé de pouvoir rivaliser aux avant-postes. « Un cas similaire n’est pas à exclure, pour moi comme pour mes concurrents. On pratique un sport mécanique », rappelle le skipper, bilingue français-breton après un cursus au sein d’un collège Diwan, réseau dont il porte aujourd’hui fièrement les couleurs sur son Pogo 3 et au sein duquel il a occupé un poste de surveillant ces derniers mois, après avoir validé une licence STAPS. « Je suis attaché à mes racines et j’aime chanter les chants bretons », termine Thomas qui voit la Mini Transat tel un tremplin et rêve déjà de poursuivre sa carrière en Figaro Bénéteau, support sur lequel, pour mémoire, il avait terminé finaliste du Challenge Région Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne l’an passé.
Justin BARADAT
23 ans
Après un parcours remarqué en voile légère, et notamment en 420, série dans laquelle il décroche une très belle cinquième place lors des championnats du Monde 2017 à Fremantle au côté de Thomas André – comme lui originaire de Brest et passé par la section sport-études du lycée La Pérouse – Kérichen -, Justin Baradat s’envole pour l’Australie une fois son bac en poche. Sur place, il découvre la course au large, mais aussi une autre culture. « En France, on a un goût prononcé pour la navigation en solitaire alors que les anglo-saxons régatent avant tout en équipage », explique le Finistérien qui multiplie alors les courses sur tous types de supports, du First 30 au TP 52. « C’est là que j’ai commencé à toucher aux gros bateaux. Là que j’ai pris goût à la navigation hauturière », relate le marin qui fait son retour en France dans le courant de l’année 2020, puis débute alors une préparation en Nacra 17 au Centre d’Entraînement Méditerranée de La Grande Motte. Celle-ci tourne toutefois au peu court au bout de deux ans. Qu’importe, le rebond est rapide et le projet Mini vite lancé. « Je retrouve aujourd’hui les mêmes sensations qu’en dériveur, notamment au portant. Je m’éclate ! », assure Justin, devenu par ailleurs préparateur de l’Ocean Fifty Viabilis Ocean de Pierre Quiroga au sein de l’écurie BE Racing. « C’est une super école. C’est vraiment très enrichissant », détaille le skipper du Pogo 3 Da Gousket qui revendique ses racines bretonnes et « mange du beurre au gros sel ». Ce qu’il attend de sa transat ? « En premier lieu, la finir. Ensuite, tout dépendra un peu de la météo. Un Top 10, ce serait chouette, monter sur le podium, ça reste l’objectif. Ça va « matcher » fort et ça promet d’être une belle course », termine le navigateur qui redoute, comme beaucoup, les orques qui pourraient chambouler ses plans, mais qui se réjouit d’aller trouver des réponses à certaines questions qu’il se pose logiquement à l’aube de son premier grand saut à travers l’Atlantique.
Thomas CORNU
France – 28 ans
Thomas Cornu a des fourmis dans les jambes. Pas question pour lui de se reposer sur ces acquis. Il lui faut constamment des défis. De nouvelles sensations. « J’aime l’aventure », résume le Perrosien qui a grandi à Lausanne, en Suisse, développant alors un goût prononcé pour les sports de montagne, et en particulier pour le ski. Ce n’est ainsi pas un hasard si, en 2019, il entreprend de se préparer pour la célèbre Patrouille des Glaciers, une course internationale de spi-alpinisme organisée tous les deux ans par l’armée suisse, sur les crêtes au sud du canton du Valais. « Avec mon père, avec qui je faisais équipe, on s’est entraînés pendant deux ans avec cet objectif dans le viseur. Malheureusement, avec la pandémie de Covid-19, la course a été annulée et notre projet est tombé à l’eau », détaille le Costarmoricain qui choisit de rebondir au plus vite et de se lancer un nouveau challenge sportif : La Mini Transat. « J’ai eu l’occasion de naviguer à bord du Class40 de Victor Jost et Enguerrand Granoux peu avant leur Transat Jacques Vabre. Ils m’ont raconté leurs histoires de mer. Ça m’a paru dingue mais ça m’a donné envie. Ensuite, tout s’est enchaîné très vite : l’achat du bateau, les premiers entraînements, les premières courses… », détaille Thomas qui, jusqu’alors, avait seulement navigué pour son plaisir, en voile légère puis en petite croisière avec, malgré tout, un monitorat en poche. « C’est clairement déjà une victoire d’être au départ de la course pour moi. J’ai maintenant hâte de voir ce que ça fait d’être tout seul au milieu de l’Atlantique et de passer plus de dix jours en mer. Hâte aussi de connaître les longs surfs dans les alizés ! », relate le skipper de Napadelis pour qui l’épreuve s’apparente à un vrai virage dans la vie. Pas sûr en effet que cet ingénieur, spécialisé dans le conseil en stratégie digitale et la cybersécurité, retourne un jour dans un bureau à Paris comme cela était encore le cas en juillet dernier…
Hugo MAHIEU
France – 26 ans
Originaire d’Asnières-sur-Seine, Hugo Mahieu se passionne très tôt pour les grands évènements de la course au large tels que la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre. « Ça me faisait rêver mais évidemment, ça me paraissait trop gros, trop ambitieux. Quand j’ai découvert l’existence de la Mini Transat, ça m’a paru alors accessible », explique l’Altoséquanais qui quitte alors la région parisienne à l’âge de 17 ans pour s’installer à Saint-Quay-Portrieux et débuter la voile. Il fait ainsi ses armes en Laser Radial puis Standard avant de régater en habitable, tantôt en IRC, tantôt en Osiris, sur les épreuves « classiques » en Bretagne : le Spi Ouest-France, le Télégramme Tresco Trophée ou encore le Tour du Finistère qu’il remporte à plusieurs reprises dans sa catégorie. Dans le même temps, alors devenu moniteur au Pôle Nautique sud Goëlo, il tente sa chance à différentes sélections parmi lesquelles Espoir pour un Rhum et Jeune Breton puis lance finalement son projet Mini en rejoignant le Pôle de Roscoff après avoir travaillé en voilerie chez Delta Voiles Côtes d’Armor au côté de François Le Guern puis Stéphane Letertre. « Ils m’ont permis d’acquérir un bon bagage technique mais aussi de m’intégrer dans le tissu nautique du département. Sans eux, je n’en serais pas là », explique le skipper dont le Maxi 6.50 porte les couleurs d’un réseau d’entreprises locales. « Mon objectif, désormais, est d’arriver de l’autre côté avec une belle place, dans le Top 10 ou même le Top 5 », annonce le marin qui a d’ores et déjà montré de belles choses cette saison, terminant notamment 8e du Trophée Marie-Agnès Péron, 7e de la Mini Fastnet avec Ronan Treussart puis 2e de la Puru Transgascogne en double avec Ulysse David. « J’espère terminer en étant fier de moi. Je sais qu’à l’échelle d’une transatlantique, tout est possible. Je reste donc humble mais je pars avec l’envie de donner le meilleur de moi-même sur les deux étapes. »
Titouan QUIVIGER
France – 31 ans
Originaire du Pays Pouched, Titouan Quiviger tire ses premiers bords entre l’île Louët, le Château du Taureau, l’île Noire et l’île Callot. En Laser 4.7 d’abord, puis en Laser Radial ensuite, avant d’étendre son terrain de jeu à toute la Bretagne, en Pogo 8.50, en J80 mais aussi en Open 5.70, en parallèle de ses études d’architecte d’intérieur. Des études à l’issue desquelles il fait toutefois le choix de se réorienter puis de se diriger vers le nautisme. Ainsi, après avoir effectué divers stages dans des entreprises telles que Pogo Structures, il s’installe en Suisse où, il devient préparateur sur le circuit des ETF26 avant d’intégrer le chantier Marine Création il y a maintenant cinq ans. Pourquoi la Mini Transat ? « Le fait d’avoir suivi de près les projets de mes copains de la baie de Morlaix, Paul Cloarec en 2019 puis Jean-Marie Jézéquel en 2021, m’a donné envie de me lancer à mon tour. J’attendais que l’occasion se présente », annonce le Finistérien qui engage alors la construction d’un bateau en décembre 2021. Si ce n’est déjà pas facile de jongler entre ses obligations professionnelles et sa préparation, le fait de résider du côté de Genève ne simplifie certainement pas la tâche. Il n’empêche que le Locquénolésien fait preuve d’une détermination sans faille, s’entrainant tantôt à Roscoff, tantôt sur le lac Léman. « Je suis bien affûté dans le petit temps ! », plaisante le Breton dont l’objectif premier reste de boucler les 4 050 milles du parcours. « Arriver de l’autre côté, parvenir à aller au bout de l’aventure sera synonyme d’un pari réussi. Enormément de facteurs rentrent en compte pour réussir cette traversée », rappelle le skipper du Pogo 3 Les Extraordinaires, une association dont la fondatrice est une amie de longue date et dont la mission est de créer des emplois en milieu ordinaire (la restauration, les métiers de bouche et de l’alimentation) pour des personnes porteuses de handicap mental et cognitif.